En premier lieu, les petits bruits faibles de notre quotidien, le tic-tac d’une horloge, l’alarme d’une montre ou d’un appareil électronique ne sont plus perçus, ils disparaissent progressivement de notre environnement sonore.
Puis, les voix de femmes ou d’enfants sont moins bien perçues, il est nécessaire d’augmenter le volume de la télévision pour bien comprendre, le brouhaha, une musique d’ambiance gênent et des conversations entremêlées deviennent difficiles à suivre …
Ce qui vous amène à dire « J’entends mais je ne comprends pas ! »
Du fait de la baisse d’audition, la perception de certains sons, le plus souvent les consonnes, n’est plus correcte. Lorsque la déficience auditive est légère, le cerveau compense ce manque et reconstitue les mots en fonction du contexte de la conversation par exemple. L’effort est relativement faible tant que la baisse d’audition est légère, d’ailleurs, la gêne auditive se manifeste ponctuellement, souvent en présence d’un bruit de fond. Au fil des années, les difficultés de compréhension vont s’accroitre, le contexte de la conversation ne suffira plus à compléter les mots « manquants ». Par crainte de faire répéter ou de répondre à côté, vous ne souhaitez plus participer à un repas de famille, à une réunion. Vous dîtes « La télévision… aucun programme ne m’intéresse, les conférences… l’orateur parle trop vite et n’articule pas ». La gêne auditive est telle qu’elle ne permet plus de vivre normalement et conduit à un repli sur soi. Le malentendant s’exclut des conversations, cet isolement social s’accompagne généralement d’une certaine morosité.
Béatrice LACOMBE
Audioprothésiste à Montpellier
Diplômée d’État